Bruxelles, Commune de Saint Gilles, de 2007 à 2012. À l’époque, je photographiais ma vie comme je respirais. J’ai photographié le Monticelli sans réfléchir, parce que j’y buvais mon café le matin.
J’ai continué à l’instinct, au même rythme que s’installait un lien affectif entre ses visiteurs éphémères, mes appareils et moi. Un compact au quotidien, un reflex pour les grandes occasions. Noël, Nouvel An, Fête du cochon, braderies, anniversaires...
Au fil du temps ma place est devenue celle d’une photographe. J’ai compris petit à petit que je captais la mémoire d’un lieu Saint-Gillois et d’une époque en voie de disparition pour qu’ils me restent éternels
Un bar, cinq ans, un refuge, une famille, une micro-société
Un lieu d’existence et non d’apparence.
Ici on ne fait pas crédit mais tous les habitués ont leur note.
Ici il y a des plantes, des rideaux et la photo du petit dernier.
Ici ça ragote, ici ça rit, ici ça pleure, ici ça aide quand ça peut, ici ça se moque aussi des fois.
Ici ça joue aux cartes, aux dés, ici ça fait aussi cantine.
Un terrain de jeu pour certains, un lien social pour beaucoup, un lieu de rendez-vous tacite pour d’autres.
Un refuge et un réconfort pour tout le monde.
Un bar un vrai
Merci aux Monticelli pour ces cinq ans de rire, de drame, de jeux, d’histoires diverses et variées, de spaghetti et de photos